Le Tri Sapin, un Tri qui vous va bien

Ça y est je me lance dans la rédaction de mon premier CR consacré au Triathlon.

Oui, certains diront que c’est un sport de PD… ;;;;;;;;; D’autres diront que c’est que de la flambe !!!!

Y’a du vrai dans tout ça, au vu des guguss croisés sur le parking ce samedi à Cublize.

N’empêche, que se taper 3000m de nage en lac, puis 100 bornes de vélo avec tout pleins de col et 20 bornes à pieds avec une montée de folie à passer 2 fois, ce n’est pas rien.

Et c’est assez inquiet sur nos capacités que Valou et moi se présentons en ce jour de fête des pères.

Lui stresse sur la natation et moi c’est le vélo qui m’empêche d’être serein.

Bien entendu , les collègues de club de Valou nous prennent pour des tarés. Se taper un LD après seulement 6 mois dans ce sport. Je pense même qu’ils s’imaginent nous voir abandonner.

C’est mal nous connaître.

Paré de pneus neufs, je suis prêt à vaincre les collines.

9H30, le départ est donné, mon Valou est resté vers l’arrière et moi sachant que je dois gagner quelques minutes sur la natation, je suis à la lutte au milieu de tous ces tarés. Car oui, ce sont des tarés, et plusieurs fois il faut lutter pour ne pas couler. Mais, paré de 3 tris, je commence à me faire respecter dans l’eau et quelques mètres à battre violement des pieds éloignent les plus audacieux.

Mes sensations sont bonnes dans l’eau et je prends plaisir à me mouvoir avec ma combinaison.

Je sors en 58 minutes, Valentin en 1H03.   Yes ça c’est fait, je peux arrêter là.

Non je rigole, mon passé de nageur m’avantage et dans l’eau les kilos ne sont pas superflus. Pour la suite, c’est une toute autre histoire.

Dès le 4^ème kilomètres, Philippe Tiennot, sorti de l’eau en 1H02 me double, et je ne tente même pas de le suivre. « Ça va Cyril ? »  Je crois qu’il est assez surpris  de me voir devant lui après la natation car la veille je lui faisais par de mon faible entraînement en natation (1 fois par semaine contre 3 pour lui et Valou). Mais je sais qu’en Tri, la nage a peu d’importance dans le chrono final, elle sert juste à commencer à nous entamer physiquement.

Comme à son habitude, Valou me double au 9^ème kilomètre.  Pratiquement 6 minutes de rattrapées en 9 kilomètres. Aie, je vais prendre un wagon.

Pas grave, je continue mon bonhomme de chemin, surtout que cela monte depuis plusieurs kilomètres et que là, mes kilos superflus sont vraiment superflus.

Je ne sais pas si c’est moi, mais je ne me souviens pas avoir doublé  la moindre personne (gent féminine incluse) sur les 75 premiers kilomètres en vélo.  Sorti de l’eau dans les 300èmes, je dégringole après le vélo vers la 450^ème place (sur 500).

Heureusement que ma connaissance du long et ma gestion de l’effort  me permettre de recommencer à doubler à vélo sur les 25 derniers kilomètres.

Je vais même plus vite sur la deuxième boucle de 50 kilomètres (2H05 pour 2H01 pour la deuxième).

Cela laisse présager de bonnes choses pour l’Embrun.

Après une transition des plus catastrophique, comme à mon habitude, je repars pour les 2 boucles de 10 bornes.

Et là que du régal. Les sensations sont tout de suite bonnes, je ne fais que doubler, même ceux qui en sont à leur deuxième boucle et qui auront donc un chrono final 1H en dessous du mien.

Au deuxième kilo, une côte de folie  se présente et on en verra le bout qu’au  6^ème kilo ; Et dire qu’il faudra la monter une deuxième fois.

Dans la descente, mon profil de coureur fait merveille et je vole tel un étalon (eh calme toi Ti’ gros, gros tu es, gros tu resteras). N’empêche qu’il est grisant de doubler à nouveau, après 4H passé sur le vélo où même les bénévoles allaient plus vite que moi.

La deuxième boucle se passe tout aussi bien et sera, à l’instar du vélo, couru plus rapidement que la première.

Les 4 derniers kilomètres arrivent, je vole vers l’arrivée. Les bénévoles, tous charmants m’applaudissent.  Je gagne encore une dizaine de place sur les 2 derniers kilomètres, et  au passage devant le parc à vélo, je vois mon Valou en train de ranger ses affaires. Je l’appel et il assiste à ma chevauchée fantastique. Ses collègues de club en sont babas : « mince il finit en trombe ton boulet »

Et Valou de répondre « eh les gars, on n’est pas des tapettes chez les givrés de l’ASB »

7H15 pour l’ensemble, mission accomplie car j’espérais  en secret sans trop y croire au vu du profil de la course, moins de 7H30.

Valou, lui a était énorme : 6H41 et en plus il tape deux gars de son club (moi j’en tape 1 : ça c’est fait, pas vrai Pierrick)

Philippe Tiennot, malgré une crevaison (t’avais qu’à pas te foute de ma gueule, philou) termine en 6H51.

Dans le parc à Vélo, je vois dans les yeux des gars du club de Valou pleins d’interrogations à notre égard.  Comment font-il ces deux là, après seulement 6 mois de tri à faire ça ?  Et oui, j’ai peut-être pas le profil de tous ces triathlètes, et mes quelques kilos en trop m’handicapent énormément dans les côtes, mais côté mental, nous sommes là.

C’est gonflé de confiance que nous rejoignons, Valou et moi nos chaumières. Embrun, nous arrivons.