La voie de l'Ecir d'après Pierrick - Préparation UTMB

Publié le par Pierrick

Samedi Matin 3.15 … 

 

Réveil matinal pour ce week-end qui promet d’être sportif. Il faut être franchement givré pour se lever à des heures pareilles un samedi matin ou alors s’appeler TITI (rapport a son boulot).

 

Le départ pour Murat est prévu tôt car pour commencer le week-end nous allons vers une via ferrata que nous a détecté dans le secteur Rodolphe. C’est une première pour Laurent, et moi. François a déjà testé ça et Rodolphe en est un féru.

 

L’ambiance est bonne dans la voiture entre nos 4 compères malgré l’heure matinale. La radio est en panne alors ça papote gentiment comme au bistrot du coin.

 

Le jour se lève sur la Beauce et un soleil généreux illumine notre parcours. Nous arrivons rapidement sur Clermont Ferrand (3.30 de route seulement) et nous nous dirigeons vers le site de la ferrata. On s’arrête dans un joli village du Cantal ou un troquet magnifique nous accueille pour le petit Dej. On reprend la route et nous cherchons le site de notre ferrata. Ca y est nous y sommes. Nous sommes à Ste Geneviève sur Argence dans l’Aveyron

10.15 – Nous nous équipons de baudrier et après 5 minutes de marche notre ferrata démarre. C’est somptueux. Les gorges de la Truyeres sont magnifiques, baignées dans ce soleil déjà très chaud. On se rappelle que demain on sera en train de courir et qu’a cette heure ci on sera loin d’avoir fini. On comprend que la chaleur va être un élément déterminant dans la course du lendemain.

 

12.15 – La ferrata est terminée … on repart vers Murat pour prendre notre chambre d’hôtel.

Je ne regrette décidément pas mon départ matinal. Cette petite balade sur les falaises de granit des gorges de la Truyeres au milieu d’une végétation splendide a été un vrai moment de bonheur et de recueillement intérieur. La montée verticale magnifique me laisse une sensation de bien être et de sérénité. Je me sens exceptionnellement bien ici … loin de ma région parisienne et surtout du parisianisme que je supporte de moins en moins. Enfin bon chacun son chemin de croix …

En tout cas merci Rodolphe car en plus de nous faire découvrir et de nous préparer pour nos ultra trails tu nous fais découvrir d’autres moments de bonheur tous simple facile à déguster a qui sait se donner un peu la peine … merci pour tout ça….

 

Nous repartons vers Murat sur des routes de campagnes où le trajet devient bucolique et où je m’émerveille à chaque virage où toutes ces vaches magnifiques que j’ai peu l’habitude de voir paissent, ces champs verdoyants séparés de muret de pierre .. Nous ne rencontrons pratiquement pas de voiture pendant une heure de route … je respire la tranquillité de l’endroit … Nos portables ne captent plus par ici … on est vraiment tranquille.. c’est le pur bonheur … dans une pauvre 306 diesel sans clim tout simple avec 4 potes à chercher notre route et un resto, car les gargouillis dans les ventres se font sentir, Les fenêtres sont grandes ouvertes, l’air rentre à grandes bouffées dans la voiture et tout cela me rappelle des souvenirs de vacances ou les voitures n’étaient pas climatisées et ou respirait les odeurs des régions que nous traversions.  Ma main traîne dehors pendant que Rodolphe un peu paumé aussi dans le secteur , cherche à nous rapprocher de Murat, l’air traverse mes doigts et je joue comme quand j’avais 10 ans avec le vent … je suis vraiment bien !!!! Je pense à mes enfants et ma femme, j’aimerais qu’ils voient aussi ça et qu’ils ressentent  ce que je ressens … Il faudra que je revienne avec eux pour leur montrer ça …

 

13.30 On arrive dans un village dont j’ai complètement oublie le nom (Rodolphe stp une peu aide) .. Rodolphe nous trouve un petit gastos qui ne paie vraiment pas de mine mais qui pour le prix d’un salade dans les troquets de Jussieu va nous servir un repas gargantuesque avec des produits du terroir.. Non ok c’est pas terrible avant la course de demain mais merde c’est aussi ça l’esprit trail.. Profitez de tous les moments de bonheur que la course me permettra de rencontrer.  Et je peux dire que ce week-end est un vrai week-end de l’épicurisme simple

 

14.30 On repart cette fois ci vers Murat où l’hôtel nous attends.

 

15.30 Nous arrivons. Je suis rincé, usé par la chaleur mais aussi par le réveil matinal et un peu par la ferrata. Nous prenons nos chambres ,simples mais très confortables.

Direction la piscine pour nous rafraîchir et nous détendre … Nous y passons 1.30 de détente.

 

17.00 On va chercher nos dossards. C’est génial ça se trouve à 50 m de l’hôtel et le départ est à 100 m. Ensuite direction une terrasse de café pour nous abreuver de ce somptueux breuvage frais concocté par des moines : LA BIERE …. Nous attendons nos trois derniers compères.

 

18.00 Les voila.. Ils nous rejoignent pour un autre breuvage qui nous invite à la piété :o)))

Ils récupèrent leurs dossards, leur chambre et on se retrouve au restaurant de l’hôtel ou la aussi pour quelques euros nous allons magnifiquement bien nous repaître.

 

24.00 Tout le monde est au lit et se prépare pour la course du lendemain.

 

Dimanche 6.00

 

 Thierry qui est dans une autre chambre mais nous réveille par un coup de fil .. Heureusement il ne nous pas fait le coup du réveil militaire comme au Mont Dore. Je suis complètement à l’ouest comme tous mes réveils … ils sont toujours délicats …

6.30 J’hallucine Rodolphe a déjà pris son petit dej et il a déjà préparé tout son équipement .. Moi j’émerge a peine …

Bâtons, dossards, barres énergétiques, Camel bags, casquettes s’agitent… Cette agitation effrénée dans les chambres dénote de notre concentration qui monte.

Pour moi je sais que cela va être dur car ma cheville douloureuse suite a mon entorse et par voie de conséquence la tendinite rotulienne qu’elle a générée vont forcement me gêner pendant cette course ou la dénivelée et la stabilité des chemins de courses vont les solliciter.

 

7.15 Tout le monde est sur la place de Murat pour le départ. Me voila enfin réveillé. L’ambiance est détendue et chaleureuse et  nous avons la joie de retrouver des Yvelinois de Conflans St Honorine venus en masse pour cette course : une trentaine de participant … Les Yvelines doivent, après le Cantal, être le département le plus représenté dans cette course. Les Organisateurs semblent ravis de cette heureuse surprise et de voir autant de coureur de plaine découvrir leurs parcours d’entraînement quotidiens.

 

7.30 Le départ est lancé. C’est assez folklorique comme départ : pas de ligne de départ vraiment symbolisé.. Pas de bousculade non plus. Tout se fait simplement et dans la bonne humeur.. ça part gentiment. La météo test attendue très chaude , La dénivelée et le parcours calment les ardeurs d’entrée. Je pars avec Valentin … c’est tranquille … ça commence par une légère descente sur route pendant 10 minutes.. Puis nous arrivons dans des sentiers et au premier virage à gauche la première côte … raide .. très raide même.. ça y est tout le monde marche .. De toute manière avec Valentin nous avions décidé de marcher toutes les cotes en nous aidant de nos bâtons. Cette fois ci ça y est c’est partis mon kiki, la course a démarré. L’endroit est ombragée, les odeurs sont agréables et les couleurs magiques avec le soleil qui essaie de pénétrer au travers des feuillages. En haut de cette première cote une surprise :. Un gîte avec des hollandais qui ont l’habitude de voir passer cette course plutôt discrète normalement et qui préparent un ravitaillement improvisé pour nous aider. Ils encouragent les coureurs malgré l’heure matinale. Cette initiative est vraiment très sympa. Bravo à ces Hollandais … Premières descentes. Tout se passe merveilleusement bien. Pas de douleurs pour moi,  je me sens rassuré. Nous courrons d’un bon rythme sur le plat et en descente avec Valentin ….

Seconde grosse cote après un petit passage sur le bitume, la, ma bonne technique de marche en cote me permet  de distancer tous les concurrents qui étaient avec moi et je me sens merveilleusement bien. J’ai confiance pour la suite des opérations. 1 heure de course déjà et tout se passe bien. Nous buvons beaucoup en prévision des grosses chaleurs que nous allons rencontrer ….

Puis arrive une première grosse descente avec beaucoup de devers dans un chemin a peine marqué et pratiquement au milieu des bois. C’est très technique comme descente. Je fais attention a ma cheville mais je me laisse grisé car j’adore ça tout de même les descentes. Je me laisse aller, je profite de l’instant. Mal m’en a pris car je sollicite plus fortement mes appuis et à la fin de cette descente, juste avant le 1er ravito, je sens les premières douleurs sur ma cheville ainsi que sur mon genou.

Nous arrivons à ce ravito avec valentin qui sur le plat a rattrapé le peu de retard de la descente qu’il avait  encaissé. Remplissage du Camel bag qui est presque vide alors que nous venons a peine de faire 1.30 de course.

Puis nous démarrons une ascension du tonnerre sur près de 40 minutes tout en alternant la marche et la course. Ma cheville devient très douloureuse, mais la beauté de l’endroit me fait m’évader et oublier mes douleurs. Nous avançons tout en marchant avec Valentin d’un très bon rythme. Nous sommes avec la première féminine que nous avons 100 m devant nous. Les S n’en finissent pas dans ce petit bois très pentu. Puis nous montons dans un chemin encombré de pierre qui commence à m’handicaper beaucoup avec mon genou et ma cheville. Et maintenant nous n’avons plus d’ombre : il est pas loin de 10.00 du mat et il fait déjà très chaud.

Le 1er ravito est tout en bas pret de l'etang ... c'est haut deja non ???

Nous passons une épaule et nous arrivons dans des alpages. Nous devons être vers 1300 m. Déjà pour nous coureur de plaine la respiration devient plus difficile. Grosse ascension encore jusqu'à 1600 au milieu des alpages. Les chemins sont pratiquement invisibles et les trous nombreux : Gare aux chevilles

Tout va à peu près bien mais je sais déjà que cela va devenir très dur avec mes petits bobos. C’est pas grave je vais gérer, l’essentiel est de ne pas me blesser plus car la prochaine balade promet d’être aussi somptueuse dans un autre décor : La Vanoise .

Je m’aperçois aussi que notre petit jeu de la veille, la ferrata, a pompé un peu de notre jus. Mais bon, ça valait tout de même le détour alors pas de regret. Par contre nous qui avions prévu de refaire une ferrata avant la Vanoise le samedi matin,  je pense que nous allons revoir nos ambitions à la baisse pour se donner le maximum de jus pour cette autre course qui s’annonce elle aussi très dure.

Le paysage est ici superbe. Je m’émerveille sur la beauté de l’endroit, le Cantal, que je ne soupçonnais pas. Nous sommes avec Valentin au sommet de la première grosse difficulté. J’en profite pour regarder autour de moi :  Je vois les sommets de toutes ces vielles montagnes qui ont plein de choses à nous raconter et qui nous demandent de les aimer, les préserver, les admirer , les protéger… un frisson me traverse le dos . L’émotion m’envahit par tant de beauté simple a porté de main pour celui qui se donne un peu la peine d’aller la chercher… Autour de moi ces montagnes splendides ou restent encore accroché quelques névés me sublime et me poussent a me surpasser. Cela me fait oublier quelques instants mes douleurs

 


Maintenant nous redescendons franchement. La pente est très raide mais j’arrive encore à courir j’en profite. C’est très technique ici, les chemins sont recouverts de bruyère et les trous rendent piégeant la descente. Les pierres rendent encore plus difficile la descente. Je ne suis pas les coureurs qui sont avec moi. Ma cheville est maintenant bien trop douloureuse et mes appuis manquent vraiment de sûreté. Je me sens un peu frustré mais la raison est pour une fois la plus forte : Je me rappelle les avertissements de mon kiné et je me rappelle que mon objectif est dans 2.5 mois, Alors prudence .. prudence …

Nous passons sous des barbelés et ligne électrique pour refouler les animaux … (attention Rodolphe de ne pas mettre la main dessus .. sinon gare aux châtaignes :o)) )

Nous dévalons encore la pente, mais cette fois dans des alpages et Valentin me dépasse car Mes appuis tellement incertains ralentissent ma course.

Une nouvelle grosse ascension s’annonce a nous : Direction le sommet de l’expédition a 1700 m . Avec Valentin nous nous faisons la réflexion que c’est difficile de respirer ici , mais que c’est toujours aussi magnifique. Nous sommes entourés de genet qui par leurs effluves nous enivre. Que c’est beau tout ce jaune. Que cela sent bon. Que c’est calme , serein.

Nous longeons une ligne de crête pendant un bon moment pour arriver au sommet.

La deux randonneurs que nous dérangeons sûrement dans leur quiétude nous regarde passer en se demandant d’où nous venons, harnachés tels des extra terrestres à dévaler les pentes aussi vite


Et la démarre une descente d’un autre monde. Elle va beaucoup solliciter ma cheville. Nous passons le sommet puis nous basculons tambour battant vers une épaule.



En la franchissant, un névé est encore présent. J’en fais le tour et nous dégringolons  dans un petit chemin très escarpé où se mêle pierres et boues générées par la fonte du névé plus haut. C’est tout de même très périlleux ici et je pense aux premiers qui doivent descendre ça à fond la caisse. Des vrais malades tout de même. J’apprendrais plus tard, a l’arrivée qu’a cet endroit quelqu’un y laissera sa cheville. J’ai bien fait de laisser partir Valentin devant moi.

J’y vais molo.

Valentin m’attend. Il veut m’aider dans ma souffrance et je le vois inquiet. Je dois avoir les stigmates de la souffrance sur le visage. J’essaie de le rassurer par un sourire mais je vois bien qu’il n’est pas dupe. Il a compris.

Nous arrivons après 4.15 de course au 30eme km .. Enfin je crois … de toute manière à ce moment la je ne sais même plus mon prénom ni ou j’habite..

La Gravière que cela s’appelle. C’est le 2eme ravito. De nouveau remplissage des Camels.

Je préviens Valentin de ne plus m’attendre. Je le ralentit de trop, je le vois bien : ma cheville est beaucoup trop douloureuse et mon genou commence se manifester … et je préfère gérer ma douleur tout seul.

Dès l’ascension infernale que nous redémarrons il me décroche, d’autant que celle-ci n’est vraiment pas jolie et agréable. Il n’y a la rien a se raccrocher pour rendre agréable le moment. Elle va durer près de 5 km à un pourcentage d’un autre monde ou alors c’est moi qui n’en peux plus. Il est midi : j’entends le clocher de l’église la Gravière et ca cogne dur maintenant Il n’y a presque plus d’ombre. Je monte en plein cagnard et physiquement je commence a montrer des signes de faiblesses … la plus d’excuse de bobos. C’est le physique qui lâche un peu et le moral aussi sûrement un peu. Le départ encore un peu rapide sûrement en est la cause : à méditer pour les prochaines courses. J’apprends à chaque course, chaque situation, mais la moindre erreur se paie cash. Vive le trail !!! Et l’humilité  qui l’accompagne …

Finalement on arrive sur un premier plateau. Les gens du contrôle m’indiquent qu’il faut monter encore plus direction les vaches au loin la bas en suivant les fanions rouges.

Nous courons à travers les champs sans vraiment suivre de chemins.

C’est moins pentu et je pourrais peut être courir mais j’ai décidé depuis longtemps de finir en marchant pour ne pas abîmer plus ma cheville et mon genou qui m’usent moralement.

J’ai appelé Cyril sur son portable. Il est arrivé à la Gravière. Il n’a que 45 minutes de retard sur moi. C’est cool ça il va revenir sur moi sur la fin et on finira peut être ensemble. J’apprends aussi que Laurent est intercalé entre nous, je vais le rencontrer en premier.

Ensuite, traversée des alpages en légère descente où je marche et où de très nombreux concurrents qui eux courent me dépassent. Nous descendons vers Dien qui est le 3eme ravito. Je retrouve Valentin qui s’est perdu dans les alpages et qui a fait un gros détour.

C’est vrai que la course etait un peu courte il avait raison d’en rajouter encore un peu .

Il m’appelle et me lance un encouragement en filant comme un bolide.

Une ambiance de fête nous attends à Dien. Les gens boivent l’apero à une buvette près de la table de ravito en nous encourageant. Des odeurs de barbecue arrivent à mes narines et sont comme une souffrance pour mon estomac vide depuis le petit dej . Je souhaite bon appétit a tous ces  gens que je rencontre et espère secrètement une invitation a partager une merguez avec eux … Un peu de salé remplacerais volontiers mes gels dont je commence a saturer.

Je sors du village pour entamer la dernière vraie montée après avoir de nouveau rechargé mon Camel. En marchant tout va bien mes douleurs disparaissent: je décide d’essayer de recourir mais rapidement je stoppe cette envie car mes douleurs re apparaissent illico presto

A mi cote Laurent me rattrape avec un deux comparses de courses qu’il a rencontré dont un utmbiste 2005. Je les suis tant bien que mal car des que je force pour les suivre mes douleurs reviennent, mais je tiens tout de même …

L’utmbiste 2005, dont je ne rappelle plus le prénom, désolé (S’il me lit qu’il laisse son prénom dans le commentaire et je rectifierais le CR) , me confirme que cette course est une très bonne préparation pour notre projet et me souhaite bonne chance lorsqu’il comprend ma souffrance

Des la montée passée et des qu’ils se remettent à courir il m’est impossible des les suivre et je les laisse s’envoler vers l’horizon. Je serre les dents bien décidé à finir même en marchant malgré l’envie d’abandonner qui me saisit par instant  d’autant qu’au village de Dien, j’ai rencontré plusieurs concurrents qui avaient jetés l’éponge.

Je décide donc de continuer. Dernier contrôle des organisateurs : je recharge une dernière fois mon Camel encore vide car maintenant la chaleur est torride. Les coups de soleils commencent a me faire souffrir eux aussi. Ma peau de pale n’est pas un avantage sur une course par ce temps la :o))))

Grosse descente ensuite de 2 kilomètres dans des pierres. J’en ai ras le bol de ces pierres de M…E , puis un long sentier tranquille en descente ou je ne peux toujours pas courir c’est trop douloureux pourtant la pente est douce puis arrivée de nouveau sur le bitume.

Cyril me rejoint a cette endroit. Il s’arrête un peu,  discute un peu avec moi, m’encourage

Je lui dis de repartir. Il s’élance de nouveau dans la pente et rapidement disparaît de ma vue. J’aperçois peu de temps après cette saloperie de vierge, que j’ai longtemps attendue,  qui surplombe Murat sur un des sommets autour de la ville. Cela sent  bon l’écurie, je ne suis plus très loin, encore 5 km je pense. Dernière descente dans les champs très difficile pour moi, puis retour pour une fin sur le bitume sur 2.3 km .

Enfin du bitume, ce cher bitume que je ne supportais plus et qui la soulage toutes mes douleurs. Je peux de nouveau courir. Ca tiens la douleur est supportable car les appuis sont stables, mon genou et ma cheville me font par conséquent moins mal.

Je remontre trois ou quatre concurrents qui m’avaient dépassé comme des balles dans les descentes. Apparemment la fait de marcher m’a préservé un peu d’énergie pour la fin.

J’arrive en ville, je monte la dernière petite cote,  la tente de l’arrivée en ligne de mire : c’est fini. 8h30 .. enfin fini . J’aperçois au loin Valentin, Laurent et Cyril. Je les vois qui n’osent pas venir me voir , ils attendent car ma souffrances doit se lire sur mon visage et ils préfèrent attendre que je viennes vers eux . Je me ravitaille à la table. Cyril s’approche et prends des nouvelles. Je n’ai toujours pas quitté mon Camel bag qui fait parti de moi  maintenant ; mes bâtons pendent toujours au bout des dragonnes. Je m’approche d’eux et nous attendons Thierry ensemble avec anxiété, car nous savons tous que tous le monde a souffert et que plus c’est long a courir plus c’est dur.

Finalement Laurent et moi nous nous dirigeons vers la piscine pour faire redescendre notre température qui a été mise a mal par les températures estivales dans lesquelles nous avons effectuées cette course.

 

Même si cette course a été très dur pour moi, j’en garderais un souvenir inoubliable, car cette course est belle en tant que telle mais aussi belle par les endroits que nous traversons et belle par la gentillesse des organisateurs et tous les bénévoles qui ont permis que cette course se déroule dans de super conditions malgré les conditions météo très difficiles.

 

Un grand coup de chapeau aux organisateurs. Cette course n’a rien a envier aux grandes classiques du trail et je vous recommande d’y aller les années prochaines vous aussi vous amuser sur ces sommets du Cantal. Voici le site pour être sur ne pas rater l’édition 2007

 

Publié dans CR de courses

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Bravo Pierrick pour ton courage sur cette course.<br /> Ton Cyrilounet qui te remerciera jamais assez de m'avoir fait connaître la course à pieds et les trails.
Répondre